Le violoniste Eugène Ysaÿe, qui habitait à Knokke la villa baptisée Rêve d’enfant, avait suggéré à la reine Elisabeth (son élève qui, disait-il, jouait « délicieusement mal ») la création d'un concours international de musique mettant en avant des jeunes virtuoses et y incluant la musique contemporaine, ainsi que l'apprentissage par les candidats d'un morceau inédit sans aide extérieure, ni professeur.

Très vite, cette épreuve musicale s’est inscrite parmi les plus exigeantes et les plus médiatisées. Le Concours Reine Elisabeth doit sa réputation à un jury prestigieux, un règlement strict mais aussi à l’accueil chaleureux et enthousiaste de tout un pays et de sa Famille Royale.
Pour le Concours de cette année, 290 violonistes de formation classique, entre 18 et 31 ans, se sont inscrits en ligne depuis le monde entier. Chacun d’eux a envoyé l’enregistrement vidéo qui a permis une première présélection à huis clos. De cette première sélection, 69 violonistes ont été retenus.

Pendant le Concours, les violonistes interpréteront un répertoire varié qui englobe différentes périodes et styles musicaux. Ils devront également présenter leurs propres interprétations de deux œuvres contemporaines imposées, spécialement écrites pour le Concours. Une de ces deux œuvres fait partie du programme de récital en demi-finale. L'autre - une œuvre avec accompagnement orchestral - doit être étudiée pour la finale, sans aucune assistance extérieure lors d'un séjour d'une semaine à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth.

Du 6 au 11 mai, une première épreuve ne gardera que 24 candidats.

Du 13 au 18 mai, les 24 violonistes sélectionnés se produiront à Flagey où ils relèveront le défi de convaincre un jury international de renom et un public toujours captivé.

Du 20 au 26 mai, les 12 violonistes sélectionnés travailleront en solitaire à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth sans contact extérieurs et en particulier pour l’apprentissage du Concerto imposé.