Thibaut Wolvesperges est enseignant à temps plein à La Sorbonne, ancien directeur de l’UFR d’histoire de l’art et archéologie de la même université, et directeur de la Galerie Wolvesperges Art & Furniture à Bruxelles. Lors de cette conférence, il commentera notamment plusieurs chiffres révélateurs. En 2023, le marché de l’art a atteint les 67 milliards d’euros. Mais tout est relatif. La même année, le chiffre d’affaires de LVMH affichait 86 milliards d’euros, Procter & Gamble 82 milliards d’euros et Pfizer 54 milliards d’euros.

Par ailleurs si les médias affichent des prix obtenus en vente publique qui font rêver… il faut savoir que sur les 763.000 adjudications en 2023, 50 % ne dépassaient pas les 700 dollars ! En revanche, même si elles font beaucoup parler d’elles, les affaires qui embarrassent le marché de l’art sont finalement peu nombreuses. Et les recours existent…

Thibaut Wolvesperges nous racontera quelques affaires qui ont récemment défrayé la chronique. Notamment celle de cet antiquaire-brocanteur qui, en 2021, a acheté à un couple âgé du sud de la France un masque fang (notre photo) pour 150€ et qui l’a revendu peu après pour 4,2 millions d’euros. Depuis, le couple de retraités qui se sent arnaqué a porté plainte contre le brocanteur. À juste titre ?

Pour mieux comprendre la décision et ses enjeux, Thibaut Wolvesperges mettra en parallèle deux autres cas devenus célèbres : l’affaire Caspar-David Friedrich et sa « chouette », tableau estimé à 100€ et finalement revendu 6,5 millions d’euros à un collectionneur privé et le tableau estimé « de l’entourage de Simon Vouet » acheté par le musée de Strasbourg qui se révéla plus tard être un authentique Vouet, valant 10 fois plus. Trois affaires très proches, trois issues bien différentes. Que faut-il en retenir ?

Lieu : Pavillon du Zoute, Bronlaan 4 à Knokke

Date : samedi 30 novembre 2024 à 18h

Prix : 20€/personne (25€ sur place le soir-même)